À propos
Piano ****, cinquante ans de musique à Paris
Licencié en droit, diplômé d’études supérieurs de Droit public (Faculté de droit de Paris), André Furno, fondateur du Piano**** est avant tout un passionné et amoureux de musique, élément indispensable à son mode de vie et à son équilibre. Il assure la direction artistique du Piano**** depuis 1967
Encore étudiant en droit, c’est tout naturellement qu’il commence à organiser des concerts à la faculté d’Assas sous le nom « Jus et Musica » de 1967 à 1979.
Après un premier récital de Samson François organisé en vingt-quatre heures dans la fibre soixante-huitarde, se succèdent les légendes de la direction d’orchestre avec Léopold Stokowski, Herbert von Karajan, Carlo Maria Giulini, Leonard Bernstein, Seiji Ozawa, Joseph Krips, Georg Solti ou les débuts du jeune Claudio Abbado ou encore ceux du jeune Barenboim au piano et à la direction d’orchestre avec l’English Chamber orchestra.
C’est également à Assas que font leurs débuts Alfred Brendel, qui jouera 7 récitals. Martha Argerich, Nelson Freire, Vladimir Ashkenazy et Maurizio Pollini qui se présentera avec la deuxième sonate de Boulez un jour de 1973. D’autres illustres ainés se plairont à y jouer comme Rostropovich, Arthur Rubinstein, Alexis Weissenberg ou Geza Anda avec une habituée qui chantera pas moins de 5 Liederabendt: Elisabeth Schwarzkopf.
Salué par la presse comme « un découvreur de talents », André Furno ne cessera de mettre cette constante au profit du Piano****.
La musique accessible à tous
Dès ses premiers moments, le piano**** n’a eu d’autres règles que de servir la musique et les grands artistes qui en assurent la défense et l’illustration. C’est la raison pour laquelle André Furno a toujours tenu à respecter les voeux et exigences de tous les artistes qu’il a produits.
Le concert représente pour lui cette fusion sociale qui rapproche et qui permet l’écoute de l’autre. Elle a ce pouvoir de rassembler et de réunir, en un mot d’unifier. Elle s’adresse à tous, mélomanes avertis ou non et comme le souligne Wilhem Furtwängler dans « Musique et verbe » “ la musique n’est rien de pensé, ni de construit, en cela elle sort directement des mains de la nature” L’expérience des concerts à Assas nous en donne l’illustration.
Les artistes et les programmes du Piano****
C’est en 1971 que le Théâtre des champs Elysées s’est progressivement substitué aux concerts d’Assas sous le nom de Piano**** et cela, jusqu’en 1986. C’est ainsi que Maurizio Pollini, Alfred Brendel, Murray Perahia, Radu Lupu, Vladimir Ashkenasy, Nelson Freire yon fait leurs premiers pas, en réservant à ce théâtre l’exclusivité de leur apparition en récital. Des cycles de piano complets on vu le jour comme le premier cycle Schubert d’Alfred Brendel ou encore celui des sonates de Mozart par Friedrich Gulda. Les orchestres européens ont représenté une part non négligeable de ces saisons. Parmi eux figurent le Concertgebouw d’Amsterdam, L’English Chamber Orchestra dans une intégrale des concerts Brandebourgeois avec Karl Richter, l’Academy StMartin in the Fields, mais aussi le London Symphony Orchestra sous la direction de Claudio Abbado, avec pas moins de 15 concerts.
En 1985, c’est au tour de la Salle Pleyel d’accueillir le Piano4 étoiles. Durant 15 années, des grands cycles orchestraux verront le jour, comme l’intégrale Beethoven de Claudio Abbado avec Maurizio Pollini et les Wiener Philharmoniker en 1989, ou les cycles Brahms de 1993 et Mahler de 1995, 97 et 99 avec les Berliner Philharmoniker également sous la direction de Claudio Abbado. Le piano toujours présent, sera illustré par le cycle des 32 sonates de Beethoven de Maurizio Pollini, ainsi que ceux d’Alfred Brendel, et par une intégrale Chopin par Nikita Magaloff.
Après la vente de la salle Pleyel et les avatars qui suivront, André Furno se tournera vers le Théâtre du Châtelet qui l’accueille avec de nouveaux défis artistiques comme les cycles Brahms et Mahler de la Staatskapelle de Berlin sous la direction de Daniel Barenboim ou le premier concert à Paris du West-eastern Divan, avant de retourner à la Salle Pleyel rénovée et gérée par la Cité de la Musique où les nouvelles révélations s’appellent Rafal Blechacz, Yundi, Yuja Wang, Sunwook Kim, Valentina Lisitsa”¦
Résident à la Philharmonie de Paris depuis son ouverture janvier 2015, Paris a enfin sa première salle de concert digne de ce nom. Il sera un des premiers à inaugurer cette salle à l’acoustique idéale, louée par tous les artistes qui s’y sont produits où le confort d’écoute se double d’un plaisir de s’y sentir dans un lieu qui vous invite à écouter la musique et à l’aimer. Mais Pour rendre la musique vivante, il ne suffit pas d’avoir des compositeurs, il faut aussi des interprètes, qui la magnifient, selon le mot de Bruno Walter « comme des créateurs au second degré. »